Questions fréquentes sur la sexualité et la diversité

L’orientation sexuelle fait référence à l’attirance qu’une personne ressent pour un ou plusieurs genres. Par exemple, être attiré·e par les femmes, les hommes, plusieurs genres ou tous les genres.

Pour la plupart d’entre nous, l’orientation sexuelle est une part importante de notre personnalité. C’est pourquoi l’on parle aussi d’identité sexuelle. Elle ne décrit pas seulement qui nous attire ; elle englobe aussi notre vécu, nos expériences et nos ressentis. Néanmoins, peu importe ton orientation : la sexualité est plurielle. Dans ta vie amoureuse, ce qui compte, ce sont tes propres ressentis et désirs. Ne te mets donc pas la pression et ne te laisse pas influencer par les autres. Fais tes propres expériences et aime qui tu veux.

Par ailleurs, l’orientation sexuelle et le genre sont tous les deux pluriels. Cependant, il s’agit de deux concepts distincts. L’orientation sexuelle renvoie à l’attirance pour un ou plusieurs genres, alors que l’identité de genre reflète le rapport d’une personne au genre qui lui a été assigné à la naissance en fonction de son sexe : s’identifie-t-elle (suffisamment) à ce genre ? L’identité de genre désigne la façon dont une personne vit et ressent son appartenance à un ou plusieurs genres.

Il existe plusieurs termes pour décrire son orientation sexuelle. Voici les plus courants :

     hétérosexuel·le : avec ce terme, tu exprimes ton attirance pour les personnes du genre opposé.
     homosexuel·le : tu peux ainsi décrire ton attirance pour les personnes de ton propre genre. Tu peux aussi utiliser les termes « gay » pour les hommes et « lesbienne » pour les femmes.
     bi(sexuel·le) : tu exprimes que tu trouves les femmes et les hommes attirants.
     pansexuel·le : les personnes pansexuelles sont attirées par un individu, indépendamment de son sexe ou de son genre. Certaines utilisent également le terme omnisexuel.
     asexuel·le : ce terme te permet d’indiquer clairement que tu n’éprouves aucune attirance sexuelle, ou très peu, quel que soit le genre de l’autre.

Ce ne sont là que les termes les plus courants pour décrire les orientations sexuelles. Si aucun d’eux ne te correspond, ce n’est pas un problème : l’orientation sexuelle est aussi unique que chaque individu. Tu as tout à fait le droit de choisir un terme qui reflète ta propre sensibilité ou d’en inventer un. Et si tu ne souhaites pas te mettre dans une case, ne cherche pas à mettre une étiquette sur ton orientation sexuelle. Il n’y a rien de mal à cela.

L’orientation sexuelle est d’une grande diversité. Chaque personne a en effet ses propres préférences, désirs et ressentis. Certaines sont attirées par un autre genre, d’autres par le leur, et d’autres encore par plusieurs genres. Pour certaines, le genre de l’autre personne n’a pas d’importance. L’attirance est personnelle. Certaines personnes s’identifient comme lesbiennes ou gays, asexuelles, bisexuelles, pansexuelles ou hétérosexuelles. Et il est aussi tout à fait normal que l’orientation sexuelle évolue au fil du temps. N’aie pas peur d’avoir des doutes ou de te poser des questions. Ne te mets donc pas la pression, car les désirs et les besoins se construisent petit à petit et peuvent changer.

Lorsqu’on parle d’orientation sexuelle, le coming-out prend une place particulière. Le coming-out intérieur consiste à se questionner soi-même sur son orientation sexuelle. À l’issue de ce processus, on a une idée plus claire du genre ou des genres qui nous attirent. Généralement, ce cheminement se fait entre 14 et 17 ans.

Le coming-out extérieur, quant à lui, signifie parler ou révéler son orientation sexuelle à d’autres personnes, comme à sa famille. Chacun est libre de choisir auprès de qui il souhaite faire son coming-out. Certaines personnes choisissent de ne pas le faire du tout, tandis que d’autres le partagent uniquement avec certains cercles, comme leurs ami·e·s. Ce processus varie d’une personne à l’autre.

D’ailleurs, il se peut aussi que l’orientation sexuelle évolue au fil du temps. Cela se fait naturellement, sans influence extérieure. Il est donc normal d’avoir des doutes ou de se poser des questions. Ne te mets donc pas la pression, car les désirs et les besoins se construisent petit à petit et peuvent changer.

Dans notre société, on a tendance à nous voir uniquement comme homme ou femme. C’est ce qu’on appelle la binarité de genre. En ce qui concerne le genre, il existe en réalité une grande diversité, car chaque personne est unique dans ses priorités, ses goûts et ses émotions. Ces différences ne se limitent pas à nos idées ou nos valeurs, elles touchent aussi à notre rapport au genre, plus précisément à l’identité de genre.

L’identité de genre désigne la perception intime que tu as de toi-même et le sentiment d’appartenir à un ou plusieurs genres. À la naissance, on nous attribue généralement un sexe, souvent masculin ou féminin, mais ton identité de genre n’est pas nécessairement liée à ton sexe biologique. C’est pourquoi le genre est pluriel.

À la naissance, on nous attribue généralement un sexe, souvent masculin ou féminin, mais ton identité de genre n’est pas nécessairement liée à ton sexe biologique. C’est pourquoi il existe une grande variété de genres et de termes pour le décrire :

     Cisgenre : ce terme désigne le fait que l’identité de genre qui t’a été attribuée à la naissance en fonction de ton sexe te correspond, et que tu t’y reconnais pleinement.
     Transgenre : ce terme permet d’exprimer que l’identité de genre qui t’a été assignée à la naissance en fonction de ton sexe ne te convient pas, que tu ne t’y reconnais pas.
     Intersexe : ce terme désigne une personne dont les caractéristiques biologiques ne permettent pas d’identifier précisément son sexe. Sur les documents officiels allemands, l’on utilise le terme « divers ».
     Non binaire : ce terme signifie que tu ne te sens pas (uniquement ou toujours) homme ou femme.

Et ces termes ne sont qu’une petite sélection pour décrire l’identité de genre. Si aucun d’eux ne te correspond, ce n’est pas un problème : le genre est aussi unique que chaque individu. Tu as tout à fait le droit de choisir un terme qui reflète ta propre sensibilité ou d’en inventer un. Et si tu ne souhaites pas te mettre dans une case, ne cherche pas à mettre une étiquette sur ton orientation sexuelle. Il n’y a rien de mal à cela.

Le genre d’une personne ne se voit pas. On peut le supposer, mais on peut aussi se tromper et blesser quelqu’un sans le vouloir. C’est pourquoi le langage prend une place importante. Il permet de montrer qu’on respecte l’autre, qu’on l’accepte pour ce qu’il est, y compris en ce qui concerne le genre.

Les titres et pronoms utilisés revêtent donc une grande importance. En effet, le genre d’une personne ne se lit pas dans son nom et ne se voit pas dans son apparence. Dans certains cas, tu peux être dans le juste, mais ce n’est pas toujours le cas. Pour éviter de désigner quelqu’un par un genre auquel il ne s’identifie pas, il est préférable de lui demander directement quel pronom il préfère utiliser. Que tu sois cisgenre, transgenre, intersexe, non binaire ou que tu préfères ne pas te mettre dans une case, les pronoms que tu utilises aident les autres à s’adresser à toi et facilitent les échanges.

Les thérapies de conversion, parfois appelées traitements de conversion, désignent des pratiques visant à changer ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Ces pseudo-thérapies censées t’influencer peuvent prendre des formes variées et se présenter sous des noms qui semblent bienveillants : une recommandation de lecture, un rendez-vous avec un·e prétendu·e expert·e, ou une discussion de groupe animée par des aumônier·ère·s et des personnes soi-disant « guéries ». Souvent, les personnes qui proposent ces pseudo-thérapies utilisent des noms plus attirants, par exemple « Aide pour surmonter les inclinations homosexuelles ».

Peu importe la forme ou l’appellation, ces pratiques sont inutiles et dangereuses. L’orientation sexuelle et l’identité de genre ne peuvent être modifiées ou influencées consciemment, encore moins par des interventions extérieures. Puisque tu n’es pas malade, ces pseudo-thérapies n’ont aucune utilité. En revanche, elles peuvent causer de l’anxiété, de la dépression, voire conduire au suicide. C’est pourquoi ces pratiques très dangereuses sont interdites aux jeunes en Allemagne depuis 2020.

Si tu veux en savoir plus ou si tu veux savoir comment te protéger contre les thérapies de conversion, toutes les informations importantes sur le sujet sont disponibles sur LIEBESLEBEN. Et le service de conseils en ligne t’aide également à trouver un soutien près de chez toi.

Oui ! En Allemagne, toute tentative de modifier ou réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est interdite pour les jeunes. Et pour cause, ces pseudo-thérapies sont inefficaces et dangereuses. En Allemagne, une loi en vigueur depuis juin 2020 protège les jeunes contre les thérapies de conversion. Elle proscrit ces traitements et autres thérapies pour les moins de 18 ans, leur offre, ainsi que toute promotion.

Les thérapies de conversion ne peuvent être pratiquées sur des adultes que si ceux-ci ont donné leur accord au préalable. Toutefois, ce consentement est considéré comme valide uniquement en l’absence de « vice de consentement ». Par exemple, il est invalide si la personne n’a pas été informée à l’avance des dangers et de l’inefficacité de ces thérapies. D’autres lois viennent aussi protéger contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, comme la loi générale sur l’égalité de traitement (Allgemeine Gleichbehandlungsgesetz, AGG). Le droit pénal te protège également : il interdit en Allemagne les violences, les actes de contrainte et les atteintes à l’honneur, peu importe l’âge de la victime.

Les thérapies de conversion sont avant tout inefficaces. L’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne ne peuvent être modifiées ou influencées consciemment, encore moins par des interventions extérieures. C’est pourquoi les traitements de conversion sont systématiquement inefficaces et inacceptables. Ces pseudo-thérapies ne reposent sur aucun fondement scientifique. Au contraire, la majorité des spécialistes mettent en garde contre les thérapies de conversion, tout comme des associations professionnelles telles que l’Ordre fédéral des médecins en Allemagne ou l’Association médicale mondiale.

Ce qui est scientifiquement prouvé, c’est que ces thérapies sont dangereuses et peuvent nuire à ta santé. Elles imposent une pression, souvent cachée, ce qui peut amener une personne à se sentir « anormale » et à croire qu’elle doit changer. Le stress et les sentiments négatifs qui en résultent peuvent affecter ta santé et rendre malade, notamment provoquer des dépressions, et parfois même conduire au suicide. Il est donc important de savoir reconnaître ces thérapies et de demander de l’aide si tu traverses une période difficile. L’équipe de conseil de LIEBESLEBEN est là pour te soutenir.